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La révolution 4.0, une réponse possible à la crise actuelle

Le 24 septembre prochain, le FOROM Principal abordera le thème de la PME du Futur. Parmi les intervenant-e-s attendu-e-s, Xavier Comtesse, Mathématicien & entrepreneur, co-créateur du « Swiss Creative Center » et du premier think tank « industriel » en Romandie, nous proposera une réflexion sur les nouveaux enjeux des entreprises, après la crise. Il nous livre quelques éléments sur sa vision de la situation.

 

Monsieur Comtesse, selon vous, quelles sont les thématiques primordiales à aborder lorsque l’on parle de l’avenir des entreprises ?

Après une telle crise, je pense qu’il faut d’abord conquérir des clients, nouveaux ou anciens, avec des produits et services qui soient adaptés à la nouvelle réalité. J’entends par là, des produits ou services qui répondent aux normes de distanciation sociale et d’hygiène. Mais aussi, de développer une économie à circuit court de type circulaire et surtout fractale. Un autre enjeu pour les entreprises est de reconstituer leur trésorerie. En effet, malgré les difficultés, il faudra dégager des marges pour subsister.

 

Vous vous intéressez particulièrement au concept de l’industrie 4.0, pourriez-vous nous expliquer concrètement de quoi il s’agit ?

L’industrie 4.0 fait référence à la 4e révolution industrielle. La première révolution a été celle de la « machine à vapeur », la seconde, celle de la « machine-outil » – et bien sûr, les chaînes de montage, cf les « temps modernes » de Charlie Chaplin – et la troisième, celle de la « machine à commande numérique », les ordinateurs et la robotique. La 4e révolution industrielle est celle du « machine learning », de l’Intelligence Artificielle (IA) en quelque sorte.

 

Les périodes de crises sont sources de réflexions et de questionnements pour les entreprises. Pensez-vous que la révolution 4.0 puisse être une réponse et pourquoi ?

Oui, parce qu’elle offre les trois conditions de la nouvelle économie qui va émerger de cette crise :

  1. Le circuit-court va être privilégié, impliquant ainsi moins de transport lointain
  2. La nouvelle économie est circulaire et permet également une réduction des déchets
  3. Mais aussi une nouvelle économie fractale, vers une conception globale et une production locale

 

Selon vous, quels sont les grands changements qui seront induits par la crise dans nos modes de travail ?

D’abord, tout ce qui est « télé-quelque chose » comme le télé-travail, la télé-formation, le télé-achat, la télé-médecine, etc. Nous entrons dans une ère de la distance que l’on qualifiera de société « télé-portée ». Les avancées en termes de réalité virtuelle, d’IA ou encore l’Internet des Objets (IoT) poussent vers la fin du « présentiel ». Nous vivrons à distance.

 

Quels conseils donneriez-vous aux PME pour sortir de la crise ?

Tournez-vous vers le tout numérique au plus vite.

 

Pouvons-nous tout de même retirer des enseignements positifs de cette crise ? Si oui, lesquels ?

Premièrement, la nature a gagné du calme face à la pression et le stress des humains. Deuxièmement, un nouveau monde s’ouvre et il reste largement à être inventé.

 

Selon vous, quelles sont les réponses que les dirigeant-e-s d’entreprise viendront chercher au FOROM du 24 septembre 2020 ?

Une ligne de conduite simple. Fini les visions à 360 degrés, les dirigeant-e-s veulent voir un seul et même horizon.


Par Mélina Neuhaus, Entrepreneure, Economiste HES et Spécialiste en Relations Publiques


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