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« Avec la crise, tout s’est mis en place en un temps record et avec des résultats très prometteurs pour l’avenir »

Depuis plus de 30 ans, IBC – Insurance Broking and Consulting SA fait partie des leaders suisses en matière d’analyse et de maîtrise des risques, de gestion de la santé en entreprise et d’optimisation des couvertures d’assurance. Avec quelque 100 collaborateurs et 8 bureaux en Suisse, IBC offre une relation de proximité privilégiée à ses clients. Avec la crise, les entreprises traversent des bouleversements et doivent d’adapter, à l’image de IBC, partenaire principal du FOROM depuis cinq ans. Rencontre avec Mme Sandra Visinand, Chief Sales & Marketing Officer.

 

Madame Visinand, quelles sont les répercussions de la crise actuelle sur les activités d’IBC ?
Comme toutes les entreprises, IBC est bien évidemment impactée par la crise. Le COVID-19 est un événement sans précédent qui crée des défis sociaux et économiques qui ont un impact sur presque toutes les industries. Sur le plan économique et en tant que PME, nous subissons un frein au développement de nos affaires puisque la plupart des entreprises en Suisse et dans le monde sont partiellement voire totalement à l’arrêt. Le secteur de la vente est bien entendu le plus touché. Toutefois, certains autres secteurs sont bien sollicités par nos clients quant aux couvertures d’assurance et aux différentes démarches à effectuer en temps de crise, ce qui nous permet malgré tout de conserver une activité quotidienne pour la majorité de nos collaborateurs. Notre manière de travailler a également changé. La digitalisation s’est accélérée et le travail à distance a été mis en place dans toute l’entreprise.

 

Selon vous, qu’est-ce qu’une entreprise peut retirer de positif de cette crise ?
Je pense qu’il est encore un peu tôt pour le dire. Cela va bien entendu dépendre de la durée de la crise, du type d’entreprise et de ses ressources financières. Toutes les entreprises ne seront pas sur le même pied d’égalité lors de la reprise ; certaines auront plus de peine à se relever ou ne se relèveront pas malgré l’aide de la Confédération.

Un point positif sera sans doute, la faculté d’adaptation des entreprises à la crise, la mise en place d’autres modes de fonctionnement, notamment dans celles où le télétravail est possible. Cela aura certainement permis d’ouvrir la voie dans des entreprises où cela n’était pas encore possible afin de tendre à une meilleure conciliation entre la vie professionnelle et familiale. D’une manière générale, la digitalisation aura fait un bond en avant. Tout le monde a ainsi pu se rendre compte que la visioconférence était une possibilité à exploiter et que, bien qu’elle comporte encore certains dysfonctionnements, elle peut permettre de réduire notre temps passé sur les routes ou dans les transports publics.

Un autre point positif est la façon dont certaines entreprises ont réinventé leurs services (restaurants, producteurs, etc.) pour servir leurs clients. Dans les administrations également, la fermeture des guichets a conduit à la mise à disposition de nombreux nouveaux formulaires en ligne. Et bien entendu, le secteur de l’enseignement qui a dû faire preuve de beaucoup de créativité pour permettre aux élèves de suivre les cours du mieux possible, mais là il reste encore beaucoup à faire !

 

Qu’avez-vous mis en place au sein de l’entreprise afin de contrer les effets négatifs de cette crise ? Comment vous organisez-vous à l’interne ?
Suite aux mesures prises par le Conseil fédéral le vendredi 13 mars, nous avons immédiatement activé notre plan d’action pour garantir la continuité des activités entrepreneuriales. Notre priorité a été de protéger la santé de nos collaborateurs et de réduire les risques liés à la contamination. Nous avons donc opté pour le 100% de télétravail pour l’ensemble de nos collaborateurs, tout en continuant à servir nos clients en leur garantissant la qualité et la fiabilité de nos services

 

Quelles sont les nouvelles habitudes de travail que vous observez chez IBC durant cette crise et lesquelles perdureront durant après la crise selon vous ?
Depuis que nous faisons tous du télétravail, nous avons grandement réduit le nombre de réunions, ce qui est de mon point de vue plutôt positif. Nous avons opté pour des rencontres plus courtes en visio- ou téléconférence et je dois dire que cela se passe plutôt bien.

En effet, il est malgré tout important et nécessaire de garder le contact avec ses collègues et ses équipes et de s’assurer que tout se passe bien pour eux. L’isolement social est plus difficile à vivre pour certains que pour d’autres; notamment pour ceux qui se retrouvent seuls chez eux. Le 100% de télétravail n’est également pas toujours simple pour ceux qui n’y sont pas habitués ou ceux qui se retrouvent à plusieurs à la maison. L’organisation avec des enfants en bas âge qui demandent une attention quasi continue ou des plus grands qu’il faut soutenir dans leurs tâches scolaires est souvent également un casse-tête. Et là, je sais de quoi je parle !

 

Comment gardez-vous le lien avec vos clients durant cette période ?
Dès l’annonce du Conseil fédéral, nous avons adressé une communication personnalisée à tous nos clients afin de les tenir informés des mesures prises chez IBC sur le plan sanitaire et organisationnel. Certains clients ont également souhaité maintenir des réunions prévues et nous les avons organisées avec des outils de visioconférence tels que Teams ou Skype. Nous devons faire preuve d’empathie dans le cadre de cette situation particulière et les aider à trouver les meilleures solutions spécifiques à leurs problèmes. Nous sommes également actifs sur LinkedIn afin de donner aux entreprises des conseils en lien avec la situation actuelle dans nos divers domaines d’activité.

 

Quels sont les enseignements que vous retirez de la crise pour vous et vos clients ?
Même si la crise est loin d’être encore derrière nous, je dirais en premier lieu la faculté que tous les secteurs d’activité ont eu de réagir rapidement pour mettre en place des solutions pour servir leurs clients. Au quotidien, on a toujours l’impression qu’il faut des mois, voire des années, pour faire bouger les choses dans la plupart des entreprises et là, tout s’est mis en place en un temps record et avec des résultats très prometteurs pour l’avenir.

Un autre enseignement tiré de cette crise est sans doute l’importance de l’anticipation. En effet, les entreprises sont préparées à beaucoup de choses, mais cette fois l’ennemi invisible a pris presque tout le monde de court. On voit ici l’importance d’une bonne gestion des risques et d’un bon niveau de préparation. Sur le plan international également on constate une grande divergence entre les autorités des pays en matière de gestion de crise.

Pour terminer, j’espère sincèrement que nous garderons tous en mémoire cette période exceptionnelle lorsque la situation sera revenue à la normale, et que nous saurons conserver et faire évoluer les actions positives mises en place tant dans les entreprises qu’entre les individus, ainsi que notre créativité fortement dopée en temps de crise.

Pour en savoir plus :
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Par Mélina Neuhaus, Entrepreneure, Economiste HES et Spécialiste en Relations Publiques


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