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Les Verts préconisent une sortie précipitée du nucléaire, à coup de « y a qu’à » et d’hypocrisie

Les Chambres fédérales ont mis sous toit le virage énergétique en septembre dernier, au terme d’intenses et longs débats. La Suisse débranchera ses centrales nucléaires à terme, lorsqu’elles ne seront plus sûres et n’en construira pas de nouvelles avec cette technologie. L’enjeu est de taille car l’électricité produite dans notre pays provient à 40% de nos centrales nucléaires. Les barrages en fournissent plus de 50%, les 2% restants sont issus de centrales thermiques et des nouvelles énergies renouvelables. On voit bien qu’il ne suffit pas d’un claquement de doigt pour assurer l’approvisionnement électrique du pays. Le Conseil fédéral et une majorité du Parlement reconnaissent qu’il faudra du temps, mais pas les Verts.

Avec leur initiative « Sortir du nucléaire », en votation le 27 novembre prochain, les Verts proposent rien de moins qu’un arrêt brutal de toutes les centrales nucléaires suisses d’ici …13 ans ! Comment les Verts proposent-ils de remplacer près de 40% de notre approvisionnement électrique en si peu de temps ? Avec des « y a qu’à » et une bonne dose d’hypocrisie ! Voyez plutôt.

Les initiants font miroiter au peuple la possibilité d’augmenter de manière exponentielle les nouvelles énergies renouvelables en très peu de temps. C’est sans compter que la technologie ne se plie pas au diktat des Verts mais aussi que de nombreux projets renouvelables sont bloqués par des oppositions régulièrement issues de leurs milieux mêmes… Prenons le barrage du Grimsel, son extension est combattue notamment par le WWF et Pro Natura. Les bonnes années, deux à trois éoliennes sortent de terre, alors qu’il en faudrait des centaines pour atteindre les objectifs fixés. Actuellement, 11 parcs éoliens sont au point mort, notamment suite à des recours d’organisations soutenant l’initiative, comme Pro Natura ou Bird life. Reste les économies d’électricité. Elles ont permis de stabiliser la consommation ces dernières années. Mais avec l’arrivée massive de véhicules électriques et la volonté de remplacer les combustibles fossiles pour le chauffage, il paraît pour le moins utopique de baisser sensiblement notre consommation.

La Suisse n’aura donc d’autre choix que d’importer massivement de l’électricité des pays voisins – France et Allemagne in primis – produite, tenez-vous bien, avec du nucléaire et du charbon, à savoir ce que les Verts eux-mêmes combattent avec force ! En clair, ils ne veulent plus que nous produisons du nucléaire chez nous – malgré le très haut niveau de sécurité – et préfèrent que nous en remettions au nucléaire français et à une production fortement émettrice de CO2 que sont les centrales à charbon allemandes.

La question qui vous est posée le 27 novembre prochain n’est pas si vous souhaitez ou non que la Suisse sorte du nucléaire. Mais si voulez-vous d’une sortie précipitée et désordonnée. Ce alors même qu’une très large majorité des partis et le Conseil Fédéral ont entériné la Stratégie 2050, qui vise le même objectif mais en tenant compte des réalités.


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